Présents: Didier Campait / Denis Cunin /Eduard Juanola /Sona Karadelian / Annie Mayan /Christiane NICOLAS / Daniel Pelegrin /Laure Rondeau / Dolorès Roux / Daniel Van Cutsem / Stéphane Vergnon, Stefanie Wesl
Excusés : Amélie Lecarpentier / Fred Mazon /Geneviève Quiévreux. Ordre du jour : – pôle innovation – route des métiers d’art 2018/2019 – bilan Caverne des Métiers d’Art 1- Pôle innovation :
La question de notre participation dans les groupes de travail avec les institutions se pose au regard de l’histoire de Trajectoires. Dans le passé, l’association a été sollicitée pour participer à des groupes de réflexions sur les besoins des PMA et les enjeux dans le développement économique et culturel du département. En contrepartie, elle a reçu un soutien des institutions notamment financier. Ce travail effectué au début avec les autres associations des M.A (Scarabee, rue des arts, cré’art…) a débouché avec le cabinet Dextéris sur un plan départemental des Métiers d’Art avec 13 actions. Une des demandes très fortes des PMA était de pouvoir accéder aux marchés publics avec les appels d’offres (souvent attribué à des grosses entreprises et rarement à des artisans d’art) et de solliciter les institutions sur le 1% artistique. D’où la création de l’Agence départementale des métiers d’art pour faciliter cette prospection avec du personnel qualifié salarié. Trajectoires a investi beaucoup de force dans ce projet et malgré les subventions accordées en est sorti exsangue (plus de direction et 12 000€ de dettes fin 2014 dont une partie, 6000 €, n’a pu être comblée par les aides institutionnelles). Une autre équipe s’est mise en place pour essayer d’assurer la pérennité de l’association. Elle s’est engagée dans des prestations événementielles (Ligne d’art, Vallon Pont d’arc), un bénévolat à 100% des membres, la mise en place d’une communication active entre les pma (de 40 adhérents, nous sommes à 107), mise en place des adhésions de soutien, recherche de partenariat avec AAF… Notre volonté était de recentrer toutes les énergies pour valoriser notre travail et conforter et dynamiser le marché de l’objet d’art en Ardèche avec l’objectif de faire connaitre les ateliers et faire de l’achat de l’objet d’art un acte naturel. Pour cela, nous avons réalisé les actions suivantes :
Aujourd’hui, Trajectoires est devenue un véritable réseau de professionnels capables de réfléchir, décider et agir ensemble, très visible sur le département par ses événements ; elle a une trésorerie saine mais est au bout de ses capacités d’investissement bénévole. Or, nous sommes régulièrement et fortement interpelés pour être partie prenante des projets des institutions (Pôle innovation, RMA…) ce qui crée parfois des tensions avec les institutions et au sein même de notre association. Nous ne pouvons plus accompagner le travail des institutions comme dans le passé pour plusieurs raisons : 1 : encore une fois, le temps passé à l’organisation d’expos pour assurer une lisibilité d’un grand nombre de PMA et développer une clientèle d’objets d’art stable ne nous permet pas d’autres investissements sans mettre en danger nos ateliers. Or, actuellement, nous sommes limites pour les plus engagés dans le CA. 2°: Les PMA qui participent à ces travaux techniques commencent à se lasser de se retrouver à chaque fois seuls bénévoles, pas même défrayés, dans le groupe de travail. Il devient très difficile de trouver des volontaires. 3 : D’une manière générale, nous considérons que Trajectoires n’a pas vocation à porter la politique du pays et des institutions en général. Par contre nous pouvons, à l’intérieur des projets institutionnels, nous investir ponctuellement dans des projets concrets collectifs qui ont du sens par rapport à notre propre vision du développement des métiers d’art et peuvent servir tous les professionnels du territoire.
Il y a donc une grosse difficulté, pour nous, à nous investir dans les réunions du pôle innovation. Ceci d’autant plus que d’autres questions, autres que le temps disponible, émergent :
RAPPORT PHASE 1 Etude d’opportunité et de définition des contenus Janvier 2016 61 pages RAPPORT PHASE 2 Définition technique du projet Septembre 2016 67 pages Malgré la volonté de diffuser des exemples d’innovation en début d’élaboration du document par Cécile, il ressort que les PMA ne connaissent pas le projet et ne peuvent donc pas en discuter, réfléchir ensemble dessus.
Le pôle innovation peut apporter à certains mais cela risque d’être une part infime des PMA ardéchois d’autant plus que seuls les PMA du .pays de l’Ardèche Méridionale pourront y accéder…. Et encore faudra-t-il que leur communauté de communes soit engagée financièrement.
Voir RAPPORT PHASE 2 Définition technique du projet Septembre page 64 :
En l’état actuel des échanges entre les partenaires (institutionnels et professionnels) du projet de pôle d’innovation « métiers d’art », la maîtrise d’ouvrage du fonctionnement du pôle se partagera entre le Pays de l’Ardèche Méridionale et l’Agence de Développement des Métiers d’Art. Dans le cadre d’une convention avec le SYMPAM, l’Agence de Développement des Métiers d’Art sera chargée de conduire : – les prestations de Pépit’art à destination des publics autres que les pépites : coopérations artistiques et formations continues à destination des PMA, formations continues à destination d’autres professionnels, stages de découverte et visites à destination des particuliers, ateliers décentralisés à destination de groupes d’étudiants ; – le dispositif d’appels à projets collectifs.
D’autres craintes nous sont parvenues concernant par exemple, les Toqués de l’Ardèche et un trophée d’entreprise où le pôle innovation intervient directement sur les marchés privés. Le doute doit être levé sur la généralisation d’une telle orientation de monopole du marché privé. Pour les PMA, la relation humaine est aussi importante que la création de l’objet, le lien client/ professionnel ne doit pas être rompu par l’apparition d’un intermédiaire en mesure de surcroit de favoriser certains.
Voir RAPPORT PHASE 2 Définition technique du projet Septembre page 10 :
…La durée de l’action de coaching sera en règle générale de deux journées par projet individuel. Au-delà de deux jours d’intervention, il sera demandé au porteur du projet de financer toute journée d’intervention supplémentaire à hauteur au moins de 50% de son coût. ………… Les autres participants de l’action de coaching ne seront pas sollicités financièrement : ils bénéficieront indirectement du coaching (ils se formeront et acquerront de l’expérience au contact du coach et du projet suivi) en contrepartie d’un soutien apporté à la réussite du projet (ils émettront hypothèses, propositions de solutions et avis sous le contrôle du coach). … les PMA ont de la chance, ils ne devront pas payer pour venir aider les appels à projets… on reste songeur, surtout quand on pense que le tarif du coach est compris entre 500 à 1500€ H.T./jour !!!
En conclusion, le CA du 6 septembre 2017 a voté à l’unanimité des 11 présents et 2 absents qui ont donné leur vote : – la décision de ne pas participer globalement au pôle innovation mais si possible de s’investir dans un des projets collectifs proposés à l’intérieur du dispositif, type espace de ventes, de relais sur les ateliers sous forme de galerie, d’espace de promotion,…, dans une ville porteuse d’un marché d’art avec consultation de l’ensemble des adhérents. Projet à construire.
Voir RAPPORT PHASE 2 Définition technique du projet Septembre page 16 : Les objectifs visés par les appels à projets collectifs concernent : – le territoire : développer un marché local, encourager coopérations et synergies entre acteurs de différents secteurs marchands et/ou non-marchands, préserver ou développer le tissu économique, social et environnemental local, créer de l’attractivité et du rayonnement territorial, etc.
2 – Route des Métiers d’Art
En ce qui concerne la RMA, même remarque qu’avec le pôle innovation. Nous n’avons actuellement pas les moyens humains d’assurer une participation suivie au sein du groupe de travail, en particulier s’il n’y a pas de défraiements prévus pour les membres de l’association qui voudraient s’y investir. Nous pouvons par contre continuer à suivre la mise en place du dispositif et intervenir ponctuellement à condition qu’un partenariat qui ait du sens soit possible. 1/ Tendre vers la gratuité. – Soit nous sommes dans une logique de partenariat. Les institutions qui montent la RMA offrent le dispositif aux PMA, à charge pour eux de se mobiliser pour le développer et faire en sorte qu’il marche. 2/ Ne pas être obligés, pour les PMA, d’adhérer aux OT ou autres organismes. Nous pensons qu’il est essentiel pour tout le monde que les PMA adhèrent en masse aux OT et qu’il y a un gros travail à faire dans des négociations pour trouver un équilibre dans le rapport prestations/tarif afin que l’adhésion ait du sens pour les PMA. L’obligation d’adhérer ne saurait être justifiée par ardecheguide.com. Le site de l’ADT est pensé pour développer l’attractivité du territoire. Il le fait bien, et utilise de manière équilibrée les métiers d’art pour cela. Par contre, avec seulement 7 ateliers visibles sur toute la RMA (le fait de pouvoir tomber sur un atelier au hasard de la navigation n’a d’intérêt que de rendre celle-ci plus agréable), il ne peut certainement pas être présenté comme un outil au service des professionnels de la RMA. Conditions d’accès à la RMA, rapport prestations/tarifs dans les OT, on en revient toujours au même problème : l’impression très généralisée chez les PMA de ne pas être correctement perçus dans leur spécificité. En conclusion, le CA du 6 septembre 2017 a voté à l’unanimité des 11 présents et 2 absents qui ont donné leur vote : De participer ponctuellement à la construction de l’édition 2018 de la RMA si les 2 conditions (tendre vers la gratuité / pas d’obligation financière d’adhésion aux OIT ou autres organismes.) sont remplies.
3 – Bilan boutique éphémère « Caverne des métiers d’art » :
Nous demandons que la diffusion publique de ce bilan ne soit pas reprise ou utilisée sans l’autorisation expresse du CA de Trajectoires
6749 visiteurs sans enfants 128 objets vendus 13460 € Chiffre affaire 30 PMA vendeur sur 58 exposants 330 € de moyenne /jour 157 personnes public moyen /jour 3 ventes moyenne/ jour 42 % locaux (Ardèche) 49 % France 3% étranger Vernissage : si nos clients ne sont pas invités pas de ventes
77% du Chiffre d’affaires a été réalisé entre le 14/07 au 21/07 (3301 € de vente) et le 5/8 au 18/8 (7104 € de vente) 4501 € pour 65 Bijoux 33€% Chiffre affaire 2065 € pour 27 céramiques 15% Chiffre affaire 1810 € pour 6 sculptures en céramique 13.5 % Chiffre affaire 3202 € pour 8 peintures, photos, sérigraphie… 24% Chiffre affaire
Le budget sera équilibré par les subventions. Aucune dépense y compris les défraiements du suivi de la permanence n’a été prise sur les ventes. Ces frais étaient budgétisés.
Trajectoires avait pris la décision de restituer 100% des ventes aux exposants sur 2 modalités :
Cela correspond pour les exposants qui ont vendu à faire un don de solidarité à distribuer à l’ensemble des PMA exposants. Trajectoires ne déclare aucun revenu de la boutique éphémère. C’est pour cela que nous avons fait 2 chèques.
Dans l’ensemble, la boutique a été une belle aventure et permet quelques réflexions :
La signalétique aux abribus valait l’investissement financier de Trajectoires.
Nous voulions avoir une vision concrète sur une période donnée du marché de l’objet d’art et de l’impact du tourisme. Il s’avère que le marché d’art est à construire et ne peut se penser que dans la durée. D’autre part, en pleine saison touristique, presque la moitié des ventes ont été réalisées avec des personnes demeurant en Ardèche. C’est une expérience très précieuse qui nous suggère que notre développement doit être pensé avant tout en direction du marché local, marché à entretenir et faire vivre tout le long de l’année. Plus cette base sera forte, plus le marché touristique viendra spontanément la compléter.
Le développement (voire la construction) du marché de l’objet d’art en Ardèche est l’objectif prioritaire de notre association. Certes il existe beaucoup d’initiatives locales (marchés, salons, expo..) mais celles-ci sont sans lien entre elle, éparpillées, intermittentes. Plus nous discutons (et la caverne a permis beaucoup d’échanges entre pma), plus se fait jour l’idée qu’il faudrait développer un véritable réseau avec un centre, des relais, qui puisse mettre en relation les expos, les petites boutiques collectives, les ateliers, pour nous assurer une présence réelle, stable et continue dans le tissus économique ardéchois. L’idée d’ouvrir un espace pérenne (galerie, lieux d’expo, informations sur les ateliers…,) qui pourrait jouer le rôle d’un tel centre revient très régulièrement chez beaucoup d’entre nous (voir des retours écrits de la caverne) mais aussi dans notre public.
Construire collectivement une vision du développement des métiers d’art en Ardèche est une tâche ardue, qui demande du temps et se fera par étapes. Nous avions commencé avant notre AG de décembre dernier. Le bilan à tirer de l’expérience de la Caverne doit permettre d’avancer à nouveau.
D’où l’idée d’une réunion sur les sujets suivants :
Réunion des exposants à la caverne et des tous les adhérents Trajectoires Vendredi 6 octobre à 18 h Salle de l’ancienne bibliothèque d’Aubenas
Bilan de la caverne – conclusions à tirer de cette expérience. Directions pour construire un marché de l’objet d’art en Ardèche qui soit une véritable base pour l’existence de nos ateliers
Les chèques des exposants seront remis ce jour là ou envoyés pour les absents. Les objets trouvés (teeshirt, chemises, objets divers …) seront amenés. Christiane Nicolas Denis Cunin |